Groupe Metal Hardcore France (influences Fusion Rock Francais Neo Nu Métal Punk) à Saint-Affrique entre Toulouse et Montpellier dans le Sud Aveyron (catégorie Musique Music Scene Concerts Concert rassemblement Larzac) scéne française "french metal"

Morzana - Groupe Rock Francais Metal - Scene Francaise - Sud Aveyron France - Neo Trip Core Musique
Morzana - Groupe Rock Francais Metal - Scene Francaise - Sud Aveyron France - Neo Trip Core Musique


Chronique Yezzi

 (11/10/2006) chroniqueur : Sat

Cet opus éponyme de 6 titres est la troisième production de Morzana. Ce groupe aveyronnais s’est formé en 2001 après la fusion de deux autres formations O.U.T. et Foutre, parcourant respectivement le punkcore et le métal H&C. On y retrouve Virgil à la batterie, Arnaud à la basse, Toash et Steve aux guitares, puis Rudy au chant.

Le résultat est un fin mélange de ces divers styles donnant un rock surpuissant doté de mélodies riches, magnifiées par le chant excellent de Rudy qui donne une vigueur supplémentaire aux compositions. Il faut dire que sa palette d’expression est assez garnie, avec une alternance de cris furieux, de plaintes ténébreuses et de susurres apaisantes. Mais laissons de côté le musical pour s’intéresser aux textes et à leurs leitmotivs. De manière générale, ils sont truffés d’idées trashs telles que "saches qu’en me tuant tu tues tes enfants" et "on le sent bien profond ô combien tu nous aimes", ou de métaphores telles que « Mes forêts pour toi mettaient leurs plus jolies robes ». C’est un discours entier, souvent triste, presque défaitiste à certains moment et dont le principal ressort est l’imagination. En effet, il y a des textes qui veulent garder leurs secrets, laissant l’essence même du sens à l’interprétation intime du lecteur. C’est le cas pour le titre « Tout n’est rien ». Ce morceau ressent l’amour, mais pas celui qui te donne le sourire pour un regard volé, ni celui qui te libère... au contraire l’amour dont il est question est celui qui est déchu, vécu seul sans le répondant, celui qui te plonge dans ton antre là où se trouve tes démons... tu succombes face à tes succubes. C’est encore le cas pour le titre « Et dieu créa l’avide », texte au combien énigmatique, même si l’on peut comprendre que l’Homme dans sa globalité est le point central de la réflexion : « avidité... viens boire mes larmes... ». D’ailleurs cet Homme est confronté à ses croyances insensées et ses faiblesses avérées lorsque, dans le titre « L’élu », ils nous disent d’abord « Spectateurs d’horreurs ! Indifférents suivant l’heure... Ce soir ! Sur ce plateau ! Sera dévoilé peut être l’élu » pour enfin nous asséner d’un coup sec un « Personne ! Y’a personne ! », et nous mettre en face d’une réalité pragmatique : l’Homme est seul maître de sa destinée et n’attendez pas un semblable placé au rang d’icône pour vous sauver de vous-même...

Morzana nous délivre ici un petit bijou musical qui devrait ravir, me semble-t-il, un public assez varié de part la qualité de ces compositions et de part l’intensité de ces textes singuliers : sans aucun doute, ils ont une âme et ils tracent eux-mêmes leur...

La chronique sur le site de ’Yezzi’


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